Prostatectomie

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe à partir des tissus de la prostate, organe du tractus urinaire et reproducteur masculin. La prostatectomie totale (ablation de la prostate) est indiquée en cas de cancer. Ce cancer de la prostate est le premier cancer de l’homme et est responsable de 8 000 décès par an en France. En cas de cancer localisé à la prostate, un des traitements possibles est le traitement radical chirurgical. L’absence de traitement expose aux risques évolutifs du cancer.

La prostatectomie, qu'est-ce que c'est?

La prostatectomie est le retrait de la prostate. Souvent, cette chirurgie est pratiquée pour traiter un cancer de la prostate localisé, c'est-à-dire pour retirer une tumeur cancéreuse située dans la prostate et qui ne s'est pas propagée à d'autres parties du corps. Elle est généralement effectuée sous anesthésie générale dans une salle d'opération.

Il en existe deux types:

  • La prostatectomie partielle qui consiste à enlever une partie de la prostate.
  • La prostatectomie radicale qui consiste quant à elle, à enlever la totalité de la prostate.

Votre chirurgien discutera avec vous des différentes options chirurgicales et vous déciderez ensemble de la meilleure approche, en fonction de votre état et du stade d'évolution de la maladie.

Jour de l'intervention: à quoi s'attendre?

Dans le cas d'un prostatectomie traditionnelle :

Une incision est pratiquée au milieu de l'abdomen, entre le nombril (ombilic) et l'os pubien pour retirer manuellement la prostate ainsi que les tissus environnants. Dans le cas d'une prostatectomie radicale, les ganglions lymphatiques pelviens peuvent également être enlevés pour limiter le risque de cancer généralisé.

Dans le cas d'une prostatectomie au robot ou en coelioscopie :

Les instruments sont insérés dans plusieurs petites incisions au niveau de l'abdomen. Les instruments sont contrôlés par un robot assisté par un chirurgien plutôt que par les mains du chirurgien elles-mêmes. Cette méthode est moins invasive que la procédure manuelle, donne au chirurgien une meilleure visibilité avec plusieurs autres avantages :

  • Un risque diminué de perte de sanguine;
  • Un temps de récupération plus court;
  • Un retrait plus rapide de la sonde urinaire.

Comment s'y préparer ?

Toute intervention chirurgicale nécessite une préparation qui peut être variable selon chaque personne. Il est indispensable que vous suiviez les recommandations qui vous seront données par votre chirurgien et votre anesthésiste. En cas de non-respect de ces recommandations, l’intervention pourrait être reportée. Une consultation de pré-anesthésie est obligatoire avant l’intervention.

Le bilan avant l’intervention doit comprendre:
  • Une analyse d'urines pour en vérifier l’absence d’infection urinaire et la traiter avant l’intervention. Une infection urinaire non traitée pourrait conduire à différer la date de l’intervention ;
  • Un bilan sanguin comportant l’étude de la coagulation et de la fonction des reins est réalisé avant l’intervention ;
  • La prise d’anti-agrégants plaquettaire ou d’anticoagulant nécessite parfois d’être suspendue pendant plusieurs jours.

Les risques potentiels

Dans la majorité des cas, l’intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications liés à votre état de santé général.

Toute intervention chirurgicale nécessite une anesthésie, qu’elle soit locorégionale ou générale, comportant des risques. Elles vous seront expliquées lors de la consultation préopératoire avec le médecin anesthésiste. D’autres complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles.

Après l'intervention

Après l’intervention, un traitement contre la douleur est prescrit si besoin. La durée de l’hospitalisation est généralement courte et reste à la discrétion du chirurgien. L’ablation du drain est réalisée en général quelques heures à quelques jours après l’intervention. La sonde urinaire est habituellement bien tolérée, mais elle peut parfois entraîner un inconfort.

À long terme

  • Le maintien d’un traitement anticoagulant est nécessaire après l’hospitalisation pour limiter le risque de phlébite.
  • Le port des bas de contention est souhaitable au moins 10 jours après votre intervention.
  • Un courrier a été adressé au médecin traitant pour le tenir informé.

La durée de la convalescence et la date de reprise du travail ou d’une activité physique normale dépendent de la voie d’abord et de votre état physique. Une consultation post-opératoire est programmée afin d’informer le patient du résultat de l’examen de la prostate et de prendre en charge la sexualité et la rééducation de la continence, si nécessaire.

Un suivi est planifié pour surveiller l’absence de récidive du cancer, principalement par dosage du PSA total, évaluer les fonctions urinaires et sexuelles et prendre en charge d'éventuels effets indésirables.

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